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Public Health

Action à l'échelle mondiale

L'Union européenne n'est pas la seule à reconnaître la menace que représente la résistance aux antimicrobiens (RAM) et à lutter contre ce problème au plus haut niveau politique. De nombreux pays en dehors de l’UE, ainsi que des organisations internationales, prennent également des mesures pour relever ce défi mondial pressant.

La coopération internationale est un élément clé du plan d’action RAM de 2017 et de la recommandation du Conseil de 2023 sur la résistance aux antimicrobiens, qui définissent des actions visant à renforcer la participation de l’UE aux initiatives internationales de lutte contre la RAM.

Les récentes déclarations du G7 (octobre 2024) et du G20 (octobre 2024) montrent que l’ampleur du problème nécessite des efforts de gouvernance concertés à l’échelle mondiale, dans le cadre d’une approche «Une seule santé».

À l’échelle internationale, la Commission travaille en étroite collaboration avec les organisations quadripartites et le secrétariat conjoint quadripartite sur la RAM:

La Commission européenne soutient la plateforme de partenariat multipartite sur la RAM et y participe activement, afin de contribuer à l’établissement d’une vision mondiale commune et de parvenir à un plus grand consensus sur la RAM.

Organisée en septembre 2024, la deuxième réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur la résistance aux antimicrobiens visait à susciter des engagements mondiaux en matière de lutte contre la RAM. Dans le cadre d’une nouvelle déclaration politique, les pays membres des Nations unies, dont les États membres de l’Union européenne, se sont engagés à prendre des mesures concrètes pour lutter contre la RAM dans tous les secteurs, dans le cadre d’une approche «Une seule santé» qui prend acte du fait que la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes sont intrinsèquement liées.

En outre, en novembre 2024, les engagements de Jeddah ont été adoptés lors de la 4e conférence ministérielle mondiale de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens organisée en Arabie saoudite, afin de traduire en actions concrètes certains éléments de la déclaration politique de l’Assemblée générale des Nations unies. 

L’UE fournit également des capacités de développement et soutient les actions de lutte contre la RAM dans les pays à revenu faible et intermédiaire, en particulier grâce au fonds fiduciaire multipartenaire des Nations unies pour la lutte contre la RAM, qui soutient la mise en œuvre des plans d’action nationaux de lutte contre la RAM fondés sur le principe «Une seule santé».

La Commission et d’autres institutions européennes, dont le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l’Agence européenne des médicaments (EMA) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), coopèrent étroitement avec les gouvernements et les agences spécialisées concernées des États-Unis, du Canada, de la Norvège et du Royaume-Uni au sein du groupe de travail transatlantique sur la résistance aux antimicrobiens (TATFAR).

La Commission soutient également les activités de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) visant à évaluer l’incidence économique de la RAM dans le cadre de l’approche «Une seule santé». Ces activités comprennent notamment différentes options stratégiques pour lutter contre la RAM, ainsi que pour évaluer les coûts de celle-ci et l’incidence des politiques sur le marché du travail et l’économie au sens large (Rapports de l’OCDE 2023: «Embracing a One Health Framework to Fight Antimicrobial Resistance; Fighting Antimicrobial Resistance in EU and EEA countries)».

En outre, l’UE défend ardemment l’utilisation responsable des antimicrobiens et a activement encouragé, en 2007-2011 et 2017-2021, des mesures visant à réduire l’émergence et la propagation de la résistance aux antimicrobiens dans la chaîne alimentaire par l’intermédiaire du groupe du Codex sur la résistance aux antimicrobiens (TFAMR). Ces travaux ont abouti à l’élaboration de deux lignes directrices et d’un code de conduite — désormais disponibles dans une publication consolidée —, qui fournissent des orientations pour aider les gouvernements à concevoir et à mettre en œuvre des stratégies efficaces pour gérer la résistance aux antimicrobiens d’origine alimentaire.